A toi aussi je montre mon corps

mon corps

Je suis fascinée par tout ce qui est apte à provoquer un fantasme collectif universel. Ce qui fédère des millions de gens, tous différents est rare donc intéressant à mon sens.

C’est tout de même complètement fou de constater que certaines choses, certains actes ou certaines attitudes ont le pouvoir de susciter des réactions sensuelles ou sexuelles, et ce, de façon quasi générale chez une majorité de personnes Quels que soient leurs cultures, leurs origines ou leurs religions.

Si on parcourait le monde, d’un bout à l’autre, en brandissant la photo d’une femme nue, on se rendrait compte qu’elle provoque presque toujours automatiquement le désir des hommes et de certaines femmes, qu’ils veulent bien l’avouer ou non  d’ailleurs.

Le corps, cet ensemble composé de million de cellules, héritage familial et génétique que nous portons sans y penser est capable de faire rêver à l’infini. Parfois j’aimerais être dans la tête d’un homme ou d’une femme, pour comprendre parfaitement le mécanisme qui s’établit en eux quand ils voient un corps nu.

D’autant plus que moi j’aime montrer mon corps plus que de regarder ceux des autres et que je m’interroge sur ceux qui aiment regarder.

Que ressentent- ils à part du désir ? Est ce une envie de possession totale qui les animent ou une sorte de retour à la bestialité originelle qui les poussent à vouloir conquérir et asservir ce corps ?

C’est une vaste question à laquelle je n’ai pas encore trouvé de véritable réponse et je suis à la limite de me dire qu’en fait, il n’existe peut être pas vraiment de réponse bien construite  à tout cela, mais plutôt une multitude de ressentis qu’il serait juste de prendre en considération et d’analyser.

Pour moi qui aime mon corps et qui le trouve beau, le montrer publiquement c’est imposé presque comme quelque chose de normal et de plutôt commun. J’avais une sourde envie de l’exposer, de le jeter à la face du monde, de me trémousser parce qu’il faut bien le dire ça m’excite sexuellement.

Petite déjà j’aimais me balader toute nue et je le faisais dès que mes parents avaient le dos tourné car bien évidemment je n’avais pas le droit, ça choquait ma mère, reine de la pudibonderie. Je me souviens que lorsque je partais en vacances avec mes grands parents, je me cachais dans des buissons avec les copains que je m’étais fait et on faisait pipi tous ensemble par défi, mais surtout pour voir comment nous étions fait les uns et les autres.

Plus grande, je ne mettais pas de culotte sous  mes robes, j’aimais sentir le vent frais caresser mes fesses et surtout je fantasmais déjà sur le fait qu’on découvre que je ne portais rien . L’idée que je me fasse attraper me donnait des frissons de plaisir. Je me voyais déjà dans le bureau du proviseur à devoir justifier ma conduite, me tortillant pour qu’il puisse voir par lui même que je ne portais vraiment rien.

A l’âge adulte, enfin libérée de mes parents, je déambulais librement nue . N’hésitant jamais à bien montrer mon corps, partout ou je pouvais. Je me souviens d’avoir un jour enlevé tous mes vêtements en forêt, m’être sentie tellement libre et vivante et sans aucune gêne quand j’ai fini par croiser des marcheurs qui eux étaient complètement stupéfaits. Moi j’étais fière et provocatrice, avec mes rondeurs, le corps en avant qui disaient regarde comme je me sens bien et belle .

Alors quand j’ai découvert l’art de se dévêtir sur de la musique et de se mettre en scène pour le plus grand plaisir des personnes qui allaient me regarder cela m’a tout de suite séduit. Le striptease était fait pour moi, il n’y avait aucun doute possible à avoir !!!

En transgressant les valeurs morales de notre société puritaine pour laquelle il n’est pas naturel de se déshabiller en public et en montrant ouvertement ce que l’on m’a imposé de cacher depuis ma plus tendre enfance et ce de la façon la plus légale du monde, j’étais enfin moi

Je suis d’abord rentrée dans le milieu burlesque comme on rentre en religion et je me suis inventée des personnages à la pudeur inexistante et à la sexualité prédominante. Des entités délirantes et exubérantes qui in fine n’étaient pas très éloignées de ce que je suis vraiment. Une sorte d’exutoire à ne pas douter.

J’ai mis en avant mon corps et ma chair comme objet de plaisir et de désir. En jouant avec les nerfs d’un public fiévreux qui s’était rassemblé pour jouir visuellement de tous ces corps qu’il ne possédera jamais physiquement, je lui ai permis de partager une réelle intimité avec moi.

En accentuant l’ultra féminité de mes personnages, j’ai rendu un hommage appuyé à toutes ces femmes que l’on trouve vulgaires parce qu’elles sont féminines. A toutes celles que la pudeur n’étouffent pas et qui assument parfaitement leurs envies. Parce que moi aussi je suis ainsi, sans pudeur physique et pleine d’envies.

Puis lorsque la scène n’à plus été suffisante alors je suis allée au royaume de l’exhibition, le Cap d’Agde, lieu mythique ou s’exposer est la règle et très paradoxalement j’ai pris un vrai plaisir à m’habiller pour mieux me montrer. A inventer  des tenues sexy qui dévoilent tout ou presque avec un subtil jeu d’épaule. J’ai adoré mouler mes formes dans des résilles fluo, porter des petites queues de lapin rose, sentir des jupes trop courtes remonter sur mes fesses, me frotter à d’autres corps. Je me suis amusée à faire jaillir l’envie dans les yeux des autres, à me déshabiller doucement, à enlever ce qui ne me couvrait qu’à peine avec une grande sensualité.

C’est à  partir de ce moment là que j’ai compris que j’étais vraiment une exhibitionniste dans l’âme mais que je n’avais pas envie de le faire d’une manière commune. Exposer mon corps, oh oui, mais de façon ludique et artistique.

C’est devenu ma règle et je l’applique pour jouer avec vous mes lecteurs, vous à qui j’aime tout raconter et presque tout montrer. Vous qui prenez plaisir à venir regarder mes créations délirantes

7 commentaires

  1. Quelle belle leçon de philosophie de la vie. Je n’en avais pas des comme ça quand j’étais à la fac. Mais bon sang quand on vous lit on n’a qu’une seule envie. Vous rencontrer. Se débarrasser aussi des coincées et des allumeuses, de celles qui sont castratrices et filer sur une île, déserte, avec vous et faire l’amour sur la plage (un peu à l’ombre des cocotiers quand même) toute la journée. Bonne journée l’Aristochatte.

  2. Madame, pour ma part il est très excitant que de découvrir les charmes d’un femme, de la voir se reveller outrepassant les règles de la pudeur en société sans avoir l’air d’y porter attention. Par une jupe trop courte, un sein trop libre ou un croisement de jambes indiscret. Mais le plus excitant c’est de m’apercevoir qu’elle le fait en conscience. Alors à l’attrait de son corps s’ajoute l’attrait de son esprit, de cette petite perversité qu’elle s’autorise. Et ça, cela fait monter en moi une bouffée de désir bestial que j’essaye de civiliser. Mais le combat interne que je mène se perçois et si elle surprend mon regard à cet instant, on peut voir dans ses yeux ” je te tiens”. Et c’est vrai, pour un instant, elle me tient totalement, pour mon plus grand bonheur.

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