Je n’ai plus l’âge des compromis mais plutôt celui des jouissances infinies. 

Pendant des années, j’ai cru que la fidélité passait par l’amour d’un seul et unique homme  et j’ai essayé de jouer cette partition. 

Il s’avère qu’après réflexion et retour sur ma vie intime,  je n’ai pas été très fidèle à mes bonnes résolutions. 

J’en ai déroulé du câble comme diraient les moins fins de mes lecteurs. 

Mais c’est plutôt juste, je me suis laissée porter par les multiples rencontres mises sur le chemin de ma vie et par la magie de meetic ! 

Ne riez pas, je vous prie ! Meetic c’était vraiment bien quand ça s’est lancé. Rien à voir avec ce que font les applis de rencontres aujourd’hui ! 

J’y ai côtoyé des tas d’hommes charmants, des chefs d’entreprises qui s’ennuyaient ! Un champion d’aïkido, un parrain italien qui avait des tas de restaurants sur les champs et qui faisait trembler ses employés  !  

Un peintre en bâtiment égyptien qui m’a à moitié assommée lors de nos premiers ébats… la fougue parfois est dangereuse ! 

Mais aussi des voyageurs compulsifs, des mecs mariés, des artistes et tous ceux dont je ne me souviens plus des noms ni des queues ! 

Certaines semaines j’avais 3 rendez-vous  d’affiliés. 

Le lundi je voyais Fabio et son inimitable accent italien, le mercredi Jean qui échappait à ses soucis dans mes bras et le vendredi David juste avant shabbat ! 

À tous je promettais la fidélité mais j’allais indéniablement dans les draps d’autres qui étaient tout aussi goûteux! 

J’avais 30 ans et la libido incontrôlable ne me blâmez pas ! 

Avec l’âge j’ai ralenti mon rythme de rencontres car j’avais d’autres choses à construire et des enfants à élever. 

Mais je n’ai jamais perdu mon goût des hommes. 

J’ai eu d’autres relations avec des mecs jaloux qui voulaient m’enfermer dans des relations de bons chrétiens alors que moi je voulais m’envoler vers de nouvelles jouissances . 

Puis j’ai rencontré celui qui a su attacher mon cœur au bout d’une corde tout en laissant du leste. 

Pendant longtemps, je n’ai pas voulu prendre cette liberté, je la vivais comme une immense trahison. 

Et puis je crois que je voulais que l’idée que j’aille ailleurs lui torde les tripes, comme le vestige d’un amour teinté de patriarcat. 

Pour moi c’était impossible d’aller caresser même du bout des doigts un autre homme que lui. 

Et puis le temps passe et quand la vie s’en mêle on se rend compte qu’au fond on ne change pas tellement . 

Ce qui nous constitue reprend souvent ses pleins droits et vient nous surprendre au plus profond de nous. 

Le leste délaissé devient une possibilité envisagée non pas pour blesser mais bien pour jouer et faire perdurer l’intensité. 

Et comment résister à un jeu si puissant ? 

Je ne sais pas faire de mon côté et je ne peux m’empêcher d’imaginer, désormais un pan de ma sexualité qui se jouerait à 3. 

Lui, moi et l’homme secondaire. 

Dans ma tête je le vois comme une fête des sens à 3 nos corps épris de liberté et de désirs s’entremêlant sans barrières . 

Si il y a plusieurs entrées dans mon corps j’en déduis qu’il est possible de multiplier les partenaires en même temps, n’est-il pas ? 

L’idée faisant doucement son chemin, je n’exclus pas d’y rajouter au fur et à mesure d’autres partenaires de jouissance et de monter ma communauté dédiée au plaisir de la chair. 

Mourir en ayant comblé sa vie de plaisirs en tous genre me semble la plus belle fin à espérer . 

Au final  la morale de mon histoire pourrait être la suivante : au lieu de choisir un seul homme pour vous accompagner Mesdames, prenez les tous ! 

Plaisir à tous les étages assuré.