Depuis le très célèbre film pornographique de 1972 “Deep Throat” (celui que tous nos parents ont vu ) qui met en scène une jeune femme dont le clitoris se trouve au fond de la gorge. Et dont la seule façon de le stimuler est de lui introduire un sexe d’homme en profondeur. La question de la pratique de la gorge profonde est à l’ordre du jour dans l’imaginaire fantasmagorique masculin.
Depuis, la pornographie mainstream s’en est emparée et en a fait une étape obligatoire dans ses mises en scènes. Il n’y a pas un film ou on ne voit pas une fille avaler jusqu’à la garde l’énorme sexe de son partenaire. Les meilleures arrivent même à leur lécher les testicules en même temps. Et là je dis tout de même chapeau !!! parce que si ça excite avant tout les cerveaux de nos chers compatriotes du sexe opposé, ce sont ces dames qui se tamponnent tout le boulot.
La fellation, on connaît toutes et on pratique avec plus ou moins de talents mais de là à avaler complètement le pénis de notre partenaire, il y a quand même parfois un fossé que nous ne sommes pas toutes en mesure de dépasser. Tout d’abord cette pratique fait plus ou moins peur, parce que ce n’est pas naturel de s’enfoncer quelque chose au fond de la gorge. D’ailleurs on ne se souvient pas de faire volontairement ce geste dans notre quotidien, on essaye même plutôt de l’éviter car il n’est pas agréable tout simplement.
Ensuite, on manque quand même cruellement d’informations sur le sujet et quand on en parle avec nos copines, on se rend compte que tout le monde connaît mais que personne n’a jamais vraiment pratiqué. Même les plus téméraires de notre petite bande, celles qui essayent toujours tout avant nous,avouent volontiers que ça n’a pas été une expérience transcendantale. Certaines ont réussi à le faire mais que très occasionnellement et sans développer aucune technique, le hasard aidant parfois selon leurs dires.
Mais peut-on compter uniquement sur le hasard quand il faut maîtriser plusieurs choses à la fois afin de pouvoir tenter en toute sécurité cette aventure ? Non bien évidemment, alors forte de mes convictions les plus profondes et convaincue qu’un entraînement est plus que nécessaire, j’ai décidé de monter l’opération « Gorge profonde ».
La première étape est de s’informer !!! allongée confortablement dans mon canapé, me voila accrochée à mon clavier, les doigts fébriles en train de taper les mots magiques dans le sacro-saint Google. Toute une ribambelle d’entrées s’affichent, (Dites donc le sujet motive les foules on dirait !) Il y a toutes sortes d’articles, certains très théoriques (c’est bien sympa mais ça ne va pas m’aider à bien comprendre comment m’y prendre) d’autres basés sur l’expérience et un certain vécu.
Allez hop, il faut bien se lancer, je clique sur le premier et je lis. Les avis sont très différents et peu pertinents à mon goût. Entre les féministes avérées qui hurlent que c’est une pratique scandaleuse visant à asservir les femmes, les soumises qui considèrent que c’est un acte normal et les détraqués sexuels qui écrivent n’importe quoi, il existe sûrement des avis plus proches de la réalité.
Puis au fil de mes lectures, je commence à trouver des témoignages de femmes comme moi, qui se sont aussi posées la question, qui ont essayé et qui livrent leurs expériences et leurs conseils en toute simplicité. Plus j’avance dans ma lecture de ces témoignages plus je comprend que ce ne va pas être facile.
Toutes les pratiquantes occasionnelles ou régulières (il y a tout de même beaucoup d’occasionnelles, n’hésitons pas à le dire) sont d’accord pour dire qu’il faut arriver à contrôler la gorge et l’arrière gorge pour s’en sortir à peu prés correctement. Certaines parlent même d’entraînement préalable avec des bananes (oulala, c’est tout de même mou la banane, et si elle se casse pendant l’entraînement on meurt étouffée ? faut-il prévenir à l’avance une amie pour quelle nous appelle tous les 5 minutes en cas de mauvaises manipulations de notre part ?). D’autres conseillent d’utiliser de la lidocaïne pour endormir la gorge, ça évite les hauts de coeur (oui c’est pas faux, mais qu’est ce qu’on fait avec les litres de salive qui vont s’écouler de notre bouche sans qu’on contrôle, l’effet bouledogue baveux c’est tout de même moyennement sexy !!!)
Je vois même de petites vidéos de femmes qui avalent des concombres sans difficultés, aussi fièrement que de vrais avaleurs de sabre. Je vous avoue que je suis impressionnée par la technique mais que je suis consciente que je n’atteindrais jamais ce niveau même après des années d’entraînement.
Dans le même genre, certaines conseillent des positions et des angles de pénétration de la gorge avec positions spécifiques de la tête et du cou. (Bon pourquoi pas, mais s’il faut mesurer l’inclination du cou et la position de la tête, ça risque d’être un tue l’amour, par ailleurs je n’ai jamais été très forte en calcul !!!)
Au final, après avoir étudié le sujet de long en large, avoir vu un stock considérable de vidéos sur le sujet, toute cette masse d’information m’a donné beaucoup plus d’angoisses qu’autre chose. Je me sens dans l’incapacité de réaliser cette prouesse sans vomir sur mon partenaire, ce qui bien évidemment n’est pas du tout le but du jeu.
Mais ne me laissant pas me décourager pour autant, je décide d’entamer la seconde phase de cette quête : l’entraînement.
Me voila donc au rayon « fruits et légumes « de mon supermarché de quartier à tâter les bananes. Oui, bon d’accord, cela ne se tâte pas les bananes, je le sais bien, mais je veux éviter d’en prendre des trop mûres parce qu’au final je n’ai prévenu aucune de mes copines que j’allais m’entraîner. Quand le préposé au pesage des fruits me voit arriver avec mes 3 kilos de bananes ultra vertes, il me fait un petit sourire poli et se dépêche de se débarrasser de moi.
Rentrée à la maison, je réfléchis au bien fondé de ma quête et surtout si je dois m’entraîner avec des bananes épluchées ou non ? Question hautement existentielle à ce moment de ma vie. Je finis par les éplucher, autant s’étouffer avec du mou qu’avec du dur.
Je respire bien fort et essaye de l’avaler en un seul morceau, à la seconde banane j’ai des hauts le coeur, à la sixième, je me dis que je ne suis vraiment pas douée et à la dixième, je suis écoeurée par les bananes pour le restant de ma vie. (Il ne me reste plus qu’a essayer de me débarrasser de mon excédent de bananes, la voisine ne ferait-elle pas l’affaire par hasard ?)
L’entraînement n’ayant pas donné les résultats escomptés, je me dis que finalement seule l’expérience compte et qu’il ne me reste plus qu’a tester tout simplement sur mon chéri, In Real Life !!! J’enclenche donc la phase trois de mon opération “gorge profonde” et je me prépare à livrer ma gorge à la postérité. Après de longs préliminaires je suggère à mon partenaire qu’il serait intéressant de tester d’autres pratiques et que ce soir, ce sera un remake à notre sauce de “Deep Throat”. (C’est marrant comme certaines expressions peuvent être tout d’un coup très motivantes chez nos amis les hommes !!!).
Toute fière de susciter autant d’ardeur, je me mets alors à l’oeuvre, me concentrant sur l’angle de pénétration, la bonne posture de la tête, du cou et sur le contrôle de la gorge (Comment il disait déjà sur le forum?,« aspirez avec la gorge! », mais ça veut dire quoi en réalité ça?, parce que la j’aspire plutôt avec la bouche et quand j’essaye avec la gorge je reproduis la respiration de Dark Vador). Au bout d’un moment d’efforts intenses, mon amoureux, me trouvant très certainement super géniale, se sent tout d’un coup investit d’une mission ultra importante et sans doute pour me donner un petit coup de main, juste un petit coup de main, il donne une petite poussée de reins.
Argghhhhh….. cette fois ci ça rentre, mais ça rentre tellement profondément, que je ne contrôle plus rien du tout, les hauts de coeur s’enchaînent, mes yeux exorbités se mettent à pleurer intensément et je bats des mains comme un pélican englué dans du mazout. Le chéri tout content de lui même insiste lourdement croyant que je suis en phase d’exaltation proche de l’orgasme ultime. Pas du tout !!! je crois même que je vais mourir et j’essaye de me dégager de cet enfer le plus vite possible. Faisant des signes de détresse intenses et tirant en arrière ma tête qui a effectivement pris un angle très bizarre.
Une fois sortie de ce guêpier, je me mets à tousser et à cracher, courant vers ma boîte à pharmacie en me disant que oui la lidocaïne c’était nécessaire, ça c’est certain, mais surtout pour oublier l’horrible douleur de mes amygdales !!!!
La morale de l’histoire est la suivante : parfois il faut mieux s’abstenir de tout découvrir au risque de faire de mauvaises expériences. Après tout autant améliorer ce qu’on sait déjà faire.
Petit message à nos hommes, quand on bat des bras frénétiquement, qu’on se met à gargouiller de la gorge comme un crapaud et à pleurer, on est pas en train de jouir h ein !!!alors stoppez tout, c’est qu’il y a un véritable problème !!!!
Cette histoire est une histoire vraie, n’essayez pas de reproduire mon expérience si vous ne vous sentez pas à l’aise avec le sujet.
Merci pour cette agréable lecture “Dark Vado “
Bravo pour avoir tenter l’essai qui tient d’une prouesse olympique il ne faut pas se le cacher. Quant au témoignage, il est intéressant aussi bien pour les femmes que pour les hommes qui seraient tentés par ce genre d’expérience extrême.
Merci pour ce récit si instructif !!
À voir