Il existe des hommes dans ma vie

qui 12 ans après m’avoir rencontré m’écrivent de timides messages sur mon réseau professionnel.

« Te souviens tu de moi ? »

« Je suis l’homme que tu as rencontré à tel endroit, nous avions discuté ensemble et tes mots résonnent encore en moi !»

Il y a ceux dont j’ai croisé le regard brûlant au détour d’une rencontre anodine, qui n’ont pas osés se déclarer mais qui viennent laisser leur empreinte en consultant mon profil régulièrement.

Ce sont des gouttes chaudes de pluie d’été qui effleurent ma peau comme pour me rappeler que nos corps auraient pu s’enivrer de désirs et s’effondrer de plaisir sur la jetée de lit d’un hôtel parisien.

Il y a ceux qui me découvrent au hasard d’une suggestion virtuelle et qui dans un élan vibrant de dopamine viennent m’écrire qu’ils ont quelque chose à me dire. 

Quoi ? Je ne sais toujours pas ? Mais ça avait l’air pressant sur le moment pourtant ! 

Il y a les forces tranquilles, qui m’observent de loin sans jamais me perdre de vue, pour qui je suis un moment de détente charnelle mais qui ne dépasseront pas le cadre aérien du fantasme freudien.

Un jour un amant m’a demandé, presque fâché, comment je vivais le fait qu’on se caresse sur moi ? 

Je lui ai répondu tout en douceur qu’il n’y avait pas d’heure pour le bonheur même fugace et minuté. 

Il y a ceux qui m’écrivent régulièrement de petits messages pour me rappeler que mes mots et mon regard leur font du bien. 

J’apprécie ces hommages pleins de délicatesse et de tendre retenue. 

C’est comme se lover dans un pull en cachemire en sachant à l’avance tout le réconfort qu’on va en retirer.

Il y a aussi les guerriers, ceux qui veulent en découdre avec mon corps et le retourner dans tous les sens.

D’heureux propriétaires d’épées de seconde main qu’ils enfoncent depuis des siècles à l’aveuglette dans des corps consentants en espérant susciter un sursaut de générosité chez leurs partenaires. 

Il y a ceux que je mettrais volontiers dans mon lit sans réfléchir et que je baiserai à l’infini parce que je suis mégalo et que je me prend pour une diva du cul !

J’y paresserai sans doute des heures entourée de leurs corps alanguis, plein de désirs pulsionnels, à réinventer la meilleure façon de s’accoupler à l’infini. 

Puis j’en ferais aussi une notice universelle pour tout ceux et celles qui souhaiteraient comme moi jouir en illimité. 

Il y a celles aussi parfois, qui se reconnaissent dans mon parcours et qui sont déçues des fantaisies des hommes. Elles voudraient venir s’abriter quelques instants à l’ombre de la chatte que je suis pour y trouver du réconfort et enfin dormir d’un sommeil indolore . 

J’ai eu souvent envie de leur passer la main dans les cheveux et en garder la chaleur au creux de mes dix doigts.
Comme pour leur signifier que leur bonne étoile brille et qu’il faut garder les yeux ouverts sur ce point lumineux.

Et puis, il y a celui qui m’aime, intensément apparement et peut-être même irrémédiablement, visiblement , mais que je laisserai caché dans les replis de tous ces désirs qui s’entrecroisent autour de moi et dont il se nourrit goulûment. 

Il existe des hommes dans ma vie ….que je laisse marcher sur les sentiers de ma liberté et s’abreuver à la source de mes fantasmes reminiscents et brûlants . 

AristoChatte
Articles: 5

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Quitter la version mobile