Chers lecteurs et lectrices, aujourd’hui, en ce dimanche calme et chaud, nous allons nous pencher sur l’art de la fessée érotique. Vous savez sans doute que la fessée donnée aux enfants à été définitivement bannie en France cette semaine, mais il est toujours possible de la pratiquer entre adultes consentants et cela reste une belle nouvelle.
Au panthéon des jeux sexuels, elle occupe une place à part et peut revêtir bien des significations selon celui ou celle qui la donne ou la reçoit.
Comme vous vous en doutez, il ne s’agit pas d’une pratique érotique récente, nos ancêtres dès le moyen âge s’en servaient déjà comme stimulant sexuel au cours de leurs ébats, cependant elle n’est évoquée de manière publique que depuis quelques années, souvent associée d’ailleurs au libertinage alors qu’il s’agit dans la plupart des cas de pratiquer tout simplement un jeu érotique qui répond à des fantasmes.
Nul besoin dans ce cas d’être libertin ou d’entrer dans la catégorie « public averti », n’importe qui souhaitant l’intégrer dans son schéma érotique peut s’en emparer et s’en délecter.
Si la fessée ne fait pas partie de vos pratiques courantes, vous serez tout de même enclin à reconnaître qu’elle fait partie de notre imagerie érotique commune. Ce que nous n’osons dire ou avouer, le monde du cinéma ainsi que celui de la littérature le fait pour nous à travers ses créations artistiques.
Ainsi dés 1937, Pierre Caron avec son film éponyme “La fessée” en fait un symbole de la révolution ouvrière, dans les années 80, “Histoire d’O” se fait le pourvoyeur de la fessée orgasmique, la mettant en scène de façon érotique et assumée. Plus récemment le film “La secrétaire” à remis au goût du jour l’art de flatter le postérieur d’une belle jeune femme, soumise de surcroît. Enfin “50 nuances de grey” en fait une de ses pratiques phares et cela ne laisse visiblement pas de marbre le public, créant même des vocations chez certain.es.
Le monde littéraire n’est pas en reste non plus, puisque Jacques Serguine à travers son livre “Eloge de la fessée”, sorti en 1973 souligne que “c’est un prélude coquin entre amoureux”, l’homme étant le prédateur et la femme restant la proie. J’imagine bien que cette partie du livre ne plaira pas aux ultra féministes dans la mesure ou l’auteur emploi un langage guerrier pour parler de sexualité et souligne l’emprise de l’homme sur la femme. Mais il y parle d’amour également, de jeux et de respect entre partenaire.
De ce fait, à ce stade il est tout de même légitime de s’interroger sur le coté « barbare » de la fessée.
N’est-ce pas aller à l’encontre de l’acte amoureux que de faire subir à son/sa partenaire une douleur physique ?
Comme de tout acte impliquant le contact d’un corps avec un autre corps, il peut s’en suivre des douleurs physiques et morales. Nous réfléchirons aussi au consentement de la personne qui la reçoit, puisque pour qu’elle soit érotique, il faut implicitement qu’elle soit désirée et attendue comme quelque chose qui booste la libido. Si tous les éléments sont réunis il n’y a donc plus de doutes à avoir.
Le plaisir amoureux ne s’exprime pas exclusivement dans la douceur, il peut se déployer aussi avec volupté dans une forme de violence maîtrisée résultant d’un accord réfléchi et commun.
Le plaisir de celui qui fesse est de savoir qu’il a l’autorisation de faire ce qu’il désire avec sa partenaire, elle lui “appartient”. Cette appartenance étant totalement consentie, le “fesseur” sait qu’il à la supériorité sur les autres mâles qui convoitent sa femelle. Il devient alors l’unique vecteur du plaisir que va ressentir celle-ci et cette hégémonie lui procure le plus grand des plaisirs également
Quant à la partie adverse, celui ou celle qui reçoit la fessée, a parfaitement conscience de tout cela puisqu’en s’abandonnant à son « fesseur » , il/elle le valorise et le domine à son tour. Il ne faut jamais oublier que celui ou celle qui la reçoit cette fessée à l,’entier pouvoir de tout arrêter en un instant comme de réclamer que cela continu. C’est toute l’ambiguïté des jeux de pouvoirs au sein du couple, qui domine qui in fine ?
Alors, n’hésitez plus, offrez à votre partenaire de coeur, la possibilité de venir récompenser la grandeur de votre éminence, tendez lui vos jolies fesses et laissez lui vous exprimer tout son amour, car l’important au final, au delà de toutes les conceptions rigoristes de notre société, n’est-il pas de découvrir de nouveaux plaisirs et une nouvelle façon d’atteindre l’orgasme ?
Pour conclure, souvenez vous des douces paroles que Georges Brassens chantait sur la fessée :
” Quand je levai la main pour la deuxième fois,
Le cœur n’y était plus, j’avais perdu la foi,
Surtout qu’elle s’était enquise, la bougresse :
“Avez-vous remarqué que j’avais un beau cul ?
Et ma main vengeresse est retombée, vaincue!
Et le troisième coup ne fut qu’une caresse… “
C’est un billet très tendance, j’apprécie d’autant mieux et plus…
C’est en effet un beau jeu de complicité entre la personne qui donne et celle qui reçoit.
Dès lors qu’il y a consentement et adhésion mutuelle, la fessée (au sens douleur/plaisir)
est un nouveau chemin à emprunter vers une sexualité épanouie. C’est aussi un fragment du contexte BDSM.
Oui bien sur c’est un art. La finesse de la fessée doit par une petite douleur mener à plus de plaisir pour les 2.
#passionfessée