La joie de posséder un Maître

CXlye7VWMAACT1UVous savez tous combien les différentes formes que peuvent prendre la relation de couple sont au cœur de mon intérêt.  Naviguant d’un bord vers l’autre, aujourd’hui je m’intéresse plus particulièrement aux femmes Soumises qui vivent une relation amoureuse avec un homme qu’elles considèrent comme leur « Maître ».

Je vois déjà certaines d’entre vous froncer les sourcils et avoir une moue dubitative quant à cette forme de couple mais pourtant il y a de nombreuses personnes pour lesquelles ce genre de relation est totalement épanouissante.  Dont moi, puisque qu’aujourd’hui je suis amoureuse d’un homme que je considère à bien des égards comme mon Maitre absolu et que j’adore réellement.

A l’origine, si nous sommes tout à fait honnête, nous pouvons dire que l’homme en tant qu’entité masculine était déjà plutôt dominateur par nature. En effet, si nous nous référons aux sociétés anciennes, nous pouvons que constater qu’il avait déjà pour rôle principal celui du « chasseur » et qu’au fil du temps malgré l’évolution des mœurs et notre entrée dans une société que l’on pourrait qualifier de moderne, il a toujours une certaine suprématie.

Là, je sais que les féministes de la première heure ont le poil hérissé, comment cette fille peut dire des choses pareilles alors qu’aujourd’hui nous luttons contre la reconnaissance des femmes et leur égalité dans la société !!!!!

Et bien oui je le dis, je ne force personne à se ranger à mes idées, mais pour moi, dans mon rapport amoureux à l’autre, il est important que l’homme domine et que je sois celle qui se soumette.

Ainsi en me soumettant, je remets entre les mains de mon Maître le pouvoir que je souhaite qu’il garde et qu’il gère pour moi. Je veux être dans un rapport de dépendance vis à vis de lui. Et si j’accepte son pouvoir c’est pour qu’il me guide dans mes désirs et me révèle à moi-même, non pas pour qu’il l’utilise pour satisfaire ses propres lubies.

« Je trace les limites du pré dans lequel gambade mon Maître ». En me soumettant,  je m’engage à veiller au plaisir de mon Maître et à suivre les règles qu’il m’impose, pour autant que celles-ci correspondent à mes attentes profondes et contribuent à mon évolution, j’ai le droit et surtout le devoir de refuser toute chose qui sortirait du cadre fixé, ou qui serait contraire à mes aspirations.

Comme vous pouvez le voir, On est loin du fantasme de certains qui s’imaginent qu’une fois le collier passé au cou de la soumise, ils peuvent tout exiger d’elle, même si cela va à l’encontre de ses envies ou heurte ses sentiments.

La soumise n’est pas là pour obéir servilement à celui qui, abusant de sa confiance et de sa méconnaissance de ce monde, tenterait de lui faire croire qu’il y a des choses qu’une « bonne soumise » doit subir sans discuter, elle ne ferait alors que servir l’ego dilaté d’un homme, au risque de se perdre intérieurement.

Et cela, malheureusement j’en vois très souvent, des hommes qui s’inventent Dominateur et qui veulent juste se faire plaisir en passant leurs nerfs et leurs désirs sur des femmes qui se trouvent prises dans un système dont elles ont du mal à sortir.

La soumise, contrairement à ce qu’imaginent certains, n’est nullement une potiche passive se tenant béatement aux pieds de son Maître. Bien au contraire elle est actrice de la relation, s’investissant dans celle-ci tout autant que le Maitre. Si elle se plie aux consignes et aux règles qu’il édicte pour elle, ce n’est pas par peur d’une quelconque punition mais par envie de se dépasser, par volonté de progresser. C’est en étant active qu’elle assume ses choix, ses désirs et affirme ainsi sa liberté dans la soumission.

A la différence de la masochiste qui ne met aucun affect dans la relation, son partenaire n’étant qu’un vecteur de souffrance aphrodisiaque, la soumise ne peut vivre sa relation sans éprouver des sentiments pour son Maître. En se confiant à lui, certes, elle lui offre son corps et son esprit mais, surtout, elle lui donne aussi les clefs de son cœur.

Si en tant que soumise, elle l’a choisi comme guide, pour ses compétences et la confiance qu’elle place en lui, en tant que femme c’est son cœur qu’elle a laissé parler en le choisissant comme compagnon de route. La soumise s’offre au Maître, la femme se donne à l’amant.

Après ce rappel du rôle de la soumise,  il est aisé de constater que contrairement aux croyances populaires, la soumise reste celle qui décide de ce qu’elle veut faire ou de ce qu’elle est prête à accepter ou non.

Il me semble que dans de nombreux couples ou l’homme est terriblement Macho la femme n’a même pas ce choix, loin de là.

Par ailleurs, il me semble que le seul fait de vivre en couple induit un peu ce genre de comportement de la part de notre homme. Nous autres femmes nous nous retrouvons très vite au service de celui ci.

Bien évidemment cela est très rarement qualifié de cette façon et cela est même tout le temps justifié sous couvert du fait qu’étant une épouse il faut bien se sacrifier pour la communauté. Si j’interrogeais nombre de mes amies je suis même certaine que la plupart me dirait qu’elles se sentent tout à fait libre de tous les actes et actions qu’elles mettent en œuvre au sein de leur couple. Et très franchement j’en doute.

En ce qui me concerne je pense que toute forme d’aliénation à l’autre reste une soumission inconsciente et qu’il serait très certainement plus intéressant de rentrer directement dans une soumission encadrée car celle ci apporterait à mon sens beaucoup plus de plaisir. Le fait de mettre un cadre à une relation plutôt dominante permet de la vivre de façon plus libérée, cela ouvre aussi  le droit de pouvoir y exprimer ses véritables envies plutôt que de subir celles de l’autre en se disant que ça sera mieux la prochaine fois.

En tant que femme, je suis donc plutôt favorable à l’instauration d’un contrat de soumission au sein du couple si les deux partenaires sont complémentaires dans ce sens.

Mon Maitre adoré me dit souvent que le “Maitre vit et se donne uniquement pour satisfaire sa soumise”

Et vous Mesdames qu’en pensez vous ?

9 commentaires

  1. Merci pour ce bel article 😉
    Cependant il y a de nombreux points sur lequel je ne suis pas d’accord avec toi.

    Les masochistes ne mettent aucuns affects dans leurs relations? Je ne comprends pas trop car moi même soumise maso j’ai une relation avec mon Maître vraiment très riche affectueusement. Et je suis loin d’être la seule vraiment.

    Ensuite tu place la soumise comme actrice de sa sexualité alors que justement c’est ça le principe, qu’elle remette à son Maître tout son pouvoir sexuel, d’où naît l’action “se soumettre” ton récit reviens parfois à dire “être soumise ne veux pas dire se soumettre”

    Le tout c’est que oui nous sommes vulnérable et offertes car totalement soumise mais c’est aux mains expertes de notre dominant que de veiller à notre bien être, notre épanouissement. Et nous de les suivre sans se poser de question, et d’aller la ou ils veulent exactement que nous soyons pour eux. La seule liberté que nous ayons, la seule marge de manoeuvre c’est de se donner à la bonne personne: celle qui saura prendre soin de sa soumise et la faire s’épanouir sur tous les plans désirés.

    C’est ça la soumission, l’abnégation. Ne plus répondre de soi, passer son propre plaisir après celui de son Maître. C’est un geste profond délicat fragile mais si boulversant.

    Après quand tu parles de ton Maître, qu’il te dit que  « le Maitre vit et se donne uniquement pour satisfaire sa soumise »
    Ça je crois que c’est bien personnel à vous car c’est l’inversement plutôt, la soumise vit et se donne sans limites pour son Maître, il ne faudrait pas inverser les rôles ; ) Le Maître lui donne bien ce qu’il veux. Car la vrai soumise dans de nombreux cas cherche à être déconsidérée et manipulée, elle souhaite devenir l’objet sexuel de sont Maître et abandonner son propre plaisir.

    Merci en tout cas pour ta réflexion sur le sujet. C’est toujours plaisant à lire ! Ça ouvre le débat.

    Mes amitiés.

    Clarisse.

  2. Vos mots sont le reflet de ma propre histoire depuis 5 ans et mon goût pour l HOMME viril et naturellement dominant mais non macho mais protecteur.

  3. Je suis d’accord avec vos propos strictes sur les soumises : qui fixent le cadre, ne doivent pas tout faire sans en avoir au fond envie…

    Mais le reste des fioritures sexistes et réactionnaires sur le couple, l’homme et la femme me rendent ce texte moins crédible. Et puis quelle utilité à part réduire la force du choix de la soumise (qui est finalement une femme donc c’est son rôle, quoi) ?

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