J’étais seule dans cette pièce que je ne connaissais pas, j’avais un peu froid aussi mais je n’osais pas bouger de peur de déplaire à mon Maître qui m’avait demandé d’attendre dans le silence. Ou étais-je ? et pourquoi ? étaient deux questions auxquelles je n’avais pas de réponse, j’étais docile et bien élevée et j’obéissais sans poser de questions .
Mon Maître prenait soin de moi depuis quelques années déjà, il m’avait recueilli alors que j’étais perdue dans ma vie, un soir pluvieux ou, à bout de force, je m’étais réfugiée dans un café un peu miteux. Je ne savais plus ou aller et il était apparu devant moi comme l’incarnation d’un messie dont la parole serait salvatrice.
J’avais bien senti en lui quelque chose d’un peu underground, mais j’avais dépassé assez vite ce petit frisson de peur qui avait parcouru mon échine. Ma situation était déprimante en tous points, un peu de frissons ne pouvait que la rendre plus intéressante. C’était comme cela que ma vie avait pris une nouvelle tournure. J’étais devenue peu à peu sa chose par amour puisque personne ne m’avait aimé, me soumettant bien volontiers à son unique volonté.
Je n’étais pas son unique propriété ce qui avait assez vite tué mon espérance d’être la seule pour lui. Il possédait tout un cheptel féminin qu’il avait dressé impeccablement. Je ne croyais pas à l’amitié entre femmes mais ici il n’était pas question de cela. Nous étions ses esclaves consentantes et les jouets de ses soirées à thèmes qui finissaient toujours par nous laisser haletantes et dépravées.
J’aurais pu le considérer comme mon souteneur mais je n’arrivais pas à me défaire de l’idée que je voulais aussi tout cela. Après tout la porte était grande ouverte, il me suffisait de la franchir mais je n’avais jamais eu cette audace. Je crois que j’aimais cette vie décadente qu’il me faisait vivre. Sûrement que je l’aimais lui aussi.
Ainsi était donc ma destinée que je rembobinais doucement en laissant le temps s’écouler dans cette pièce rouge et silencieuse. La vie s’y faisait rare seule l’horloge bruyante me rappelait à la réalité. Fatiguée d’attendre je posais doucement ma tête sur un fauteuil qui se trouvait près de moi.
Je ne savais pas vraiment ce qui se passait, j’avais la vague impression que mon Maître m’avait préparé à vivre quelque chose d’unique mais je n’en étais pas certaine. Je l’avais entendu parler au téléphone avec un homme, il lui assurait qu’il serait satisfait et qu’ils feraient ensemble les comptes à la fin. Ainsi j’étais une marchandise rentable. Ce qui aurait été l’horreur pour d’autres me remplissais de joie.
Puis il m’avait demandé de me préparer, de ne mettre aucune lingerie et de ne pas utiliser de savon. Etais-je dans le salon d’un fétichiste ? cette pensée m’obsédais, j’avais le sentiment de penser à l’envers et d’être aveuglée par le peu d’informations que je détenais.
Fatiguée d’attendre je m’endormis doucement. Combien de temps m’étais-je assoupie ? Je ne savais pas mais quand je me réveillais je n’étais plus dans la même pièce. J’étais sur une table de salon, nue, écartelée et attachée.
Chacune de mes extrémités étaient retenues par une fine corde qui m’empêchait de bouger. Je n’avais pas mal mais j’avais l’impression d’être amnésique. Je sentais également une gêne au niveau de mon sexe, comme s’il était grand ouvert, offert à des yeux que je n’arrivais pas à percevoir d’ou j’étais. Une nuée de gens s’activaient autour de moi mais personne ne faisait attention à moi.
Je sentis soudain que l’on versait dans ma chatte une texture tiède et doucereuse. Puis enfin une voix polie s’éleva entre mes jambes.
“Chère mademoiselle, Bienvenue à ma table,
Votre Maître à eu la bonté de vous livrer à moi ce soir afin que vous serviez de saucier et de rince doigts lors de mon dîner caritatif. Nous serons une dizaine de convives à dîner autour de vous.
Nous venons de vous remplir d’une délicate sauce légèrement épicée dans laquelle mes convives viendront tremper leurs mets tout au long du repas. Nous avons dû pour se faire, écarter vos lèvres avec de petites pinces afin de bien dégager votre orifice. Nous remplirons votre bouche d’un eau citronnée afin que chacun d’entre nous puissent venir se rincer les doigts à sa guise. Manger avec ses doigts est une chose mais rester propre en toutes circonstances est un devoir. Je suis certain que vous êtes de mon avis.
Mes convives étant joueurs, je ne peux pas vous garantir un usage exclusif de votre sexe, il est fort possible que certains vous enfournent des aliments ou leurs doigts dans l’anus. Vous savez ce qu’est la gourmandise, j’aurais peine à priver mes invités de cette délicatesse !!!
Je vous demande donc d’être particulièrement silencieuse lors du dîner, il serait inconvenant de votre part de faire le moindre bruit. Surtout ne bavez pas sur la nappe sinon vous serez punie, et ce même si certains vont enfoncer leurs doigts profondément dans votre bouche.
Après le dîner, vous serez transportée au salon ou vous servirez de porte cigares. Vous serez attachée à une table ronde. Mon personnel se chargera de vous remplir de cigares de luxe, dans chacune de vos mains, des allumettes seront mises à disposition et votre bouche servira à détendre ces messieurs un peu trop stressés par leurs vies trépidantes. N’oubliez pas que cette soirée est destinée a récolter des fonds, soyez accueillante !!!
Pour finir cette soirée en beauté, vous me servirez de repose-pieds afin que je puisse me détendre correctement, il n’est pas exclu que je vous utilise pour d’autres fonctions, soyez donc prête à être réactive et attentionnée. Une fois que je me serais lassé de vous, votre Maître viendra vous chercher et nous verrons avec lui si vous avez été parfaite, ou non .
Voici Mademoiselle, tout ce que vous avez besoin de savoir, Passez une bonne soirée en notre compagnie”
A peine la voix s’éteignit que l’on me rempli la bouche d’une eau citronnée que je ne devais pas avaler. Je me sentais comme ces petits porcelets farcis que l’on expose fièrement sur la table lors des dîners de fêtes. Mon Maître m’avait donc louée pour servir d’objet à ce dîner et j’allais devoir faire de mon mieux pour lui obéir. A cet instant précis, je fermais les yeux et je priais pour ne pas m’étouffer avec l’eau du rince-doigts.
Superbe début de récit de soumission un peu bizarre comme je les aime.
Aucune expérience pour moi mais j’aime a laisser mon imaginaire divaguer au fil de vos mots.
merci et grande hâte de lire la suite
La suite !